Pur délire
Le blog délire qui ne se prend pas la tête.
Le téléphone vintage comme je les kiffe! Une réplique fidèle des téléphones publics américains des années 50, vintage et original.
les cabines publiques, ça a du charme. Les films continuent de les mettre en scène, pour notre plus grand plaisir.
34 ans et je me considère comme un vétéran de la guerre contre l'administration. Je vais vous raconter les deux pires années de ma vie.Ayant appris à faire des sites internet en autodidacte, je décide en 2008 de créer une entreprise pour développer cette activité, car je souhaite aussi que les sites web de ma ville soient moins affreux. Pour un webdesigner, ces sites font en effet « mal aux yeux ».
Un ami retraité de la fonction publique (impôts) m'indique que fiscalement, le plus intéressant pour moi est de créer ma micro-entreprise. Je me renseigne également à la chambre de commerce et d'industrie de la ville de Sète, où l'on m'explique que je devrai payer l'Urssaf, mais sous forme de forfait trimestriel. On ne m'a jamais parlé d'autres charges supplémentaires.
Durant l'année, tout ce passe plutôt bien. J'achète pour 5 000 euros de licences et je débute mon activité. Je me rends toutefois rapidement compte que je n'ai pas la patience nécessaire avec les clients que je qualifierais de pénibles (ceux qui ne sont jamais contents et qui, au final, essayent de vous arnaquer).Mes premières cotisations tombent et, sans aucun problème, je paye avec un fond de caisse au minimum mais suffisant pour tenir un an.
En décembre, j'entends parler du statut d'auto-entrepreneur avec le portrait idyllique que nous en a tracé le gouvernement. Me servant principalement de cette entreprise comme d'un apport supplémentaire par rapport à mon principal travail de salarié, je me dis que cela me conviens parfaitement. Du coup, en janvier 2009, je m'inscris. Les problèmes commencent, ainsi qu'une bataille administrative sans fin…
Dès les premier mois, je suis surpris car je ne reçois aucun courrier de confirmation ; pourtant mon inscription avait marché car le site web m'avait indiqué que j'étais inscrit. J'avais correctement rentré mon numéro Siret et fait toutes les démarches. Connaissant l'efficacité de notre belle bureaucratie, je me dis que ça ne va pas être rapide… Je continue donc à facturer mes clients sans me poser de questions supplémentaires.
Conclusion importante
En conclusion, ce système à tué mon envie d'entreprendre. J'ai passé plus de 90% de mon temps à me battre contre des gratte-papiers totalement incompétents. Mon entreprise a été fermée mais avec un déficit de caisse de - 1 600 euros. Je n'étais certes pas très patient avec les clients difficiles, mais l'administration ne m'a pas laissé le temps d'apprendre le métier de commercial.
Si un jour je dois remonter une entreprise, ce ne sera certainement pas en France. Je vais essayer de trouver une formation diplômante en informatique et je pense quitter le pays après ça. Au total, j'ai connu deux dépressions, des crises de stress à la limite de l'ulcère, et une envie de suicide.
Mon entreprise avait un statut hybride : moitié micro-entreprise, moitié libéral-artisan. Je conseille à ceux ou celles qui veulent se lancer dans l'aventure de bien y réfléchir à deux fois avant. Quant à moi, cette aventure a été un vrai cauchemar, tout ça parce que j'ai voulu faire les choses honnêtement et payer les impôts que je devais au nom de la solidarité nationale. Solidarité que je n'ai jamais connu cela dit en passantLire aussi la femme avenir de l'entreprise